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Lundi, l’appel de l’affaire héninoise sera-t-il examiné?


Région > Hénin-Beaumont et ses environs

Par la rédaction pour La Voix du Nord, Publié le 03/12/2014

PASCAL WALLART PHOTO MARC DEMEURE

Août 2013, ce n’est pas si lointain. Et pourtant, depuis lors, que de bouleversements. En ce jour de verdict du procès en correctionnelle, on avait laissé un Gérard Dalongeville drapé dans sa dignité face à un verdict (quatre ans d’emprisonnement dont trois ferme et 50 000 € d’amende) qu’il juge alors inique.

Guy Mollet et son avocat, Julien Bensoussan, entendent bien mettre à profit la reculade de Gérard Dalongeville.

L’ancien maire entend prouver au monde sa bonne foi et son innocence en interjetant appel et laissant déjà apparaître le spectre de la cassation si nécessaire. L’auteur de « Rose Mafia » se prépare alors à des municipales où il s’attend à retrouver sa popularité d’antan sur l’air du grand pardon, la légitimité des urnes devant alors prouver à la justice combien elle se sera fourvoyée… Sauf que, en un an et demi, le château de cartes de cet adepte du poker menteur politique se sera littéralement effondré.

Relégué au rang des utilités avec moins de 10 % des suffrages, ayant fait le choix stratégique de faire les yeux doux à la nouvelle municipalité FN, Gérard Dalongeville est bousculé par les informations gênantes exhumées par son ex-collaborateur, Jean-Pierre Chruszez, mettant à mal sa fragile ligne de défense(1). Une conjoncture horrible qui finit par lui faire mettre genou à terre et se désister, voici quelques jours, de son appel devant la 6e chambre des appels correctionnels de Douai. Une reculade qui illustre le désarroi actuel de l’ancien socialiste qui attend depuis lors d’être présenté devant le juge d’application des peines du tribunal de Béthune.

Dalongeville, hors jeu pour l’appel, la voie est libre pour que se lâchent ses co-prévenus, dont certains (Guy Mollet ou Jean-Marc Bouche) ont été peu épargnés par l’ancien maire devant le TGI de Béthune. Et IMG_0531qui auront à cœur d’appuyer là où ça fait mal en se basant sur certains éléments nouveaux pouvant, comme l’explique Gérald Vairon, le conseil de M. Bouche « mettre en lumière les carences de l’accusation et battre en brèche certaines accusations ». Des éléments qui devraient même pousser certains avocats à demander, ce lundi, un report du procès.

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