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Pourquoi arrive-t-on à cerner facilement l’identité bretonne ou alsacienne et pas une identité « ch’


Le Lillois Jean-Yves Méreau, ancien journaliste à La Voix du Nord n’en revient toujours pas.

Il en a fait un livre "le Nord dans l’âme", paru récemment chez l’Harmattan.


«Le Nord dans "l’âme et au cœur", Jean-Yves Méreau plaide pour une « identité ch’ti heureuse » Ici, on a l’identité un peu honteuse, mais c’est parce que cette région a été coupée de son identité à travers l’histoire », explique-t-il. « Au XVII e siècle, la région faisait partie d’un ensemble économique et culturel cohérent, au cœur d’une grande région qui s’étendait à l’actuel Benelux. Nous n’avons que 300 ans d’histoire commune avec la France. La région est historiquement tournée vers le nord-ouest. Sans nous, Paris serait la capitale d’un grand pays rural. » De là à voir le rattachement de la région à la France vers 1667 comme une véritable « colonisation », il y a un pas que Jean-Yves Méreau franchit allégrement.

« RÉGIONALISME DE GAUCHE »
Depuis, selon l’auteur, la tradition jacobine centralisatrice, usine à fabriquer du Français, est venue gommer tout cela. Sans que cela ne génère comme ailleurs l’éclosion d’un fort mouvement identitaire revendicatif. « C’est lié à l’industrialisation au XIX e siècle. Il y a eu un véritable lavage de cerveau. À l’identité culturelle, la bourgeoisie a substitué une identité par le travail, dans son intérêt. Le Nordiste, c’est un courageux, un laborieux. » Mais quand le travail s’en va, comme depuis plusieurs décennies, que reste-t-il ? « Un peuple sans identité », qui ne réclame rien pour lui alors qu’il a tant donné. De ce point vue, Jean-Yves Méreau, homme de gauche, estime que c’est à son camp de reprendre le flambeau régionaliste.
« On a laissé le régionalisme à la droite et l’extrême droite. Or au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, du droit à la différence, je pense que le régionalisme est une valeur de gauche. De plus se connaître soi-même permet une meilleure intégration. On ne compte plus les Polonais ou les Maghrébins qui parlent patois dans la région. »
Une langue qu’il aimerait voir enseignée, pourquoi pas pendant les activités périscolaires. Un rêveur, Jean-Yves Méreau ? Sans doute un peu. « Mais je suis persuadé qu’il y a une demande d’identité ch’ti. Regardez le nombre de cercles patoisants, de clubs. Cette demande, il faut la stimuler. » Son livre, mi-déclaration d’amour à la région, mi-propos politique, est fait pour ça
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